Cette vie que j’avais tant rêvée et qui devait commencer

Comme je lui ai dit une fois, on ne raille pas des sentiments présents depuis trois ans en une journée, ni en une semaine ... Peut être lui peut il faire ça, mais moi pas. Je ne tourne pas une page, je ferme un livre, le livre de ma vie, cette vie que j’avais tant révée et qui devait commencer. Des mois et des mois qu’on déchire les pages une à une a se faire du mal. Oui ce joli livre qui parlait d’enfants, de chevaux, d’amis, de rire, de joie, de bonheur. Ce livre qui paraissait tellement parfait et génial. Mais la vie n’est pas un conte de fée (bla bla bla), en même temps il ne m’a jamais appelé Princesse alors forcément je ne peux être que la soubrette. 

J’essaie de railler un passé et un avenir, des rêves qui n’arriveront jamais et des promesses qui ne seront jamais tenues ... 

J’ai appelé Juliette, elle a passé tout le week end avec son copain a Lyon (trop bien bla bla bla...) et elle me disait : 

«Tu vois Mélanie, aujourd’hui j’imagine ma vie avec Johnathan, je me vois vivre avec lui etc etc etc ...»

Et je lui ai dis 

«Est ce que c’est pire si moi je ne l’imagine pas sans Davy ?» 

J’ai bien peur que ce soit pire, d’etre rendu a me dire, pourquoi continuer, pourquoi essayer de faire quelque chose sur cette terre si ce n’est pas avec lui ? Quel intéret ? 

C’est grave d’etre rendu a s’en dire ça ... 

Dimanche je regardais les informations et il y a eu un grave accident sur la route, plusieurs personnes sont mortes, dont une femme et dans la même journée, son compagnon s’est tué quand il appris la mort de sa femme ... Ça ne m’a pas étonné ... Ce sont des actes qui me paraissent presque normaux .. 

A quoi bon continuer seul ?

Tu sais où je suis ce soir ? Enfin cette nuit il est minuit.

Avec mon Mac, devant la mer. Deux nuits que je fais ça et j’adore, j’adore écrire avec ce bruit de vagues, cette odeur marine. J’avoue il fait moyen chaud ce soir ... Mais on ne m’enlevera jamais ces moments, jamais. Personne.  

 Parce que cette première fois aux Sables, c’était moi, tellement moi, simplement heureuse et pleine de vie, sans faiblesses, sans doutes, sans malheur, sans tristesse, sans colère, sans haine, sans douleur, sans dégout, sans peine ... 

 C’était Mélanie, Nil, pure, brute, native.

Il me suffit d’un souvenir, d’une image, d’une musique ... Pour replonger, pour être a nouveau submerger par tout ce que je ressens. 

Je regarde le ciel, ce ciel clair et froid, cette lune que toi tu ne vois pas enfermé chez toi. 

Je ne veux plus dormir car j’ai toujours, et depuis longtemps maintenant, fermé les yeux en me disant «et si  j’étais dans ses bras ...» 

Je dors très peu c’est vrai ... Mais je le vis très bien. 

Bonne nuit les amis.