À la vie pour la vie et jusqu’à la mort

Dans le train, 18h00 

Ce qui est dur, c’est de poursuive son chemin en se persuadant d’aller bien

Ce qui est eprouvant c’est de tout faire pour avoir une vie normale, en continuant de faire semblant

Ce qui me terrifie, c’est de grandir en sachant tres bien que l’avenir n’existe pas et qu’un jour ou l’autre le probleme renier depuis des annees me rattrapera

Ce qui me tue, c’est de continuer cette existence, qui n’a meme plus de sens

Et quand on croit avoir oublié ses souffrances passées, elles reviennent nous hanter sans prévenir. Les sensations qu’on croyaient avoir oublié, comme le coeur rempli de douleur, se réaniment dans la poitrine tel un poison maudissant l’envie de vivre.

J’aurais voulu que l’on m’offre des bouts de coeur, pour que le mien ne sois plus constitué seulement de pierre. Quelques battements d’amour, et d’espoir m’auraient redonné gout à la vie.

Malheureusement il y avait trop de haine, même les sentiments les plus purs n’y ont rien pu.

            

Je n’ai pas grand chose à faire dans le train alors j’ai relu une bonne partie de nos mails dont le premier date quand même du 11 Novembre 2012 ... La dégradation est claire et nette mais malgré tout tu as raison, c’est peut être la dernière belle chose qu’il reste de nous. Les derniers bons moments et jolis phrases, les derniers mots doux et chaleureux, les dernières belles paroles avant que tout s’empire, avant que la colère et le désespoir de l’attente prennent le dessus. Toutes les promesses, tous nos rêves ... Tant de souvenirs depuis deux ans qui malgré tout me rappelleront sans cesse qu’il vaut mieux t’avoir connu que ne jamais t’avoir rencontré ...

C’est vraiment étrange cette sensation de fin. La première fois que je la ressens vraiment, que nous savons que l’on ne peut plus rien sauver. Peut être qu’en laissant quelques mois, quelques années, les choses changeront. Mais il peut se passer tellement d’évènements, tellement d’imprévus, tellement de rencontres ... Comment savoir ? Comment prévoir l’avenir ? Comment se dire que malgré tout on a encore une chance ? Hein? Est ce qu’on a encore une chance Davy après toutes nos conneries ? Est ce qu’on peut encore rattraper toute cette merde ?

La vie est longue tu as raison, mais la vie est dure et je trouve que je m’en prends bien trop dans la gueule. Oui ta vie n’a pas été facile je l’ai bel et bien compris (merci de me le rappeller chaque jour) mais à 19 ans je suis déjà épuisée par la mienne. Alors je vais faire comme toi et me concentrer sur un seul et unique projet, une seule et unique direction : ma carrière avec mes petits chevaux. Le reste n’est plus qu’une option dans ma vie. 

Je me souviendrai toujours où un soir nous n’étions pas encore ensemble et où tu m’as dit «Toi t’étais Morgan et t’en as bavé pour dire des choses comme ça» car je te clamais très sincèrement devant toi et CC à Geneston que moi je ne m’attachais pas et je ne tombais pas amoureuse, c’était fini tout ça.

Les yeux dans les yeux, il prit son sourire et le lui rendit.  Paul Claudel

C’était toi et moi, c’était drôle, c’était mignon, c’était NOUS. On s’est perdu en chemin, égaré dans tes problèmes, submergé par la douleur alors qu’on ne faisait qu’UN, nos ames se sont éloignées. Trop loin tu crois ? Tu crois qu’un jour on va retrouvé ce qu’on a laissé sur notre chemin ou que tout est définitivement oubié ? Mais ... 

Je ne cesse de me répéter depuis des mois «Le plus grand plaisir dans la vie est de réaliser ce que les autres vous pensent incapable de réaliser.» Walter Bagehot

Un BB c’est un peu de lui et un peu de moi.

Oui ... Un BB c’est un petit morceau de lui et un petit morceau de moi, dans un seul être. On aura jamais d’enfants ? 

Hier, tu m’as dit au téléphone «Maintenant je sais qu’on ne restera pas ensemble et elle le sait aussi ...», c’est à dire qu’avant tu n’en étais pas sûr ? Avant tu pensais rester avec elle ? Tu avais des doutes ? Tu pensais faire ta vie avec elle ? 

Voilà d’où viennent toutes mes angoisses, de phrases, des mots telles que ceux d’hier. 

Regarde toutes ces photos ... Tous ces mots ... Tout ce que je regroupe dans ces quelques pages ... Tout ce que j’aurais pu dévoilé si j’en avais eu envie. Alors comment tu peux croire que c’est moi qui lui envoie des messages, comment tu peux croire que je mets des photos et des sous entendus partout et à tout va. Comment tu peux penser une seconde que j’ai envie de détruire ce qu’on a déjà anéanti ? 

Si tu crois ça ... Alors nous nous sommes trompés, du moins je me suis trompée. Mais ça je n’ose pas y croire.

Paris s’approche ... 

Little Nil